« Comme un drapeau

Il flotte semble-t-il

Le soleil d’hiver. »

Aratika Moritake

(1452-1549)

 

« Au milieu du champ

Et libre de toute chose

L’alouette chante. »

Matsuo Bashō

(1644-1694)

 

« De quel arbre en fleur

Je ne sais

Mais quel parfum ! »

Matsuo Bashõ

(1644–1694)

 

« De temps en temps

Les nuages nous reposent

De tant regarder la lune. »

Matsuo Bashõ

(1644–1694)

 

« La fraîcheur

J’en fais ma demeure

Et m’assoupis. »

Matsuo Bashõ

(1644–1694)

 

« Le coquelicot blanc

D’une averse hivernale

A fleuri. »

Matsuo Bashō

(1644-1694)

 

« Se couchant d’automne

On dirait

Le pays des ombres. »

Matsuo Bashō

(1644-1694)

 

« Quelqu’un traverse le pont

Les grenouilles

Se taisent. »

Ryoto

(1659-1717)

 

« Pluie de printemps

Toute chose

Embellit. »

Chiyo-Ni

(1703-1775)

 

« Le printemps qui s’en va

S’attarde

Dans les derniers cerisiers en fleurs. »

Yosa Buson

(1716-1783)

 

« Le rossignol

Pris pour un moineau

Cela aussi est le printemps. »

Yosa Buson

(1716-1783)

 

« Quand souffle le vent du nord –

Les feuilles mortes

Fraternisent au sud. »

Yosa Buson

(1716-1783)

 

« Rien d’autre aujourd’hui

que d’aller dans le printemps

rien de plus. »

Yosa Buson

(1716-1783)

 

« Soir d’automne

Il est un bonheur aussi

Dans la solitude. »

Yosa Buson

(1716-1783)

 

« Le voleur

M’a tout emporté, sauf

La lune qui était à ma fenêtre. »

Ryokan

(1757-1831)

 

« Tout autour de nous

Le monde n’est plus que

Fleurs de cerisiers. »

Ryokan

(1757-1831)

 

« Couvert de papillons

L’arbre mort

Est en fleurs ! »

Kobayashi Issa

(1763-1828)

 

« Rien qui m’appartienne

Sinon la paix du cœur

Et la fraîcheur de l’air. »

Kobayashi Issa

(1763-1828)

 

« Fût-ce en mille éclats

Elle est toujours là –

La lune dans l’eau. »

Ueda Chôshû

(1852-1932)

 

« L’herbe des champs

Libère sous mes semelles

Son parfum. »

Masaoka Shiki

(1866-1909)

 

« Le serpent s’esquiva

Mais le regard qu’il me lança

Resta dans l’herbe. »

Takahama Kyoshi

(1874-1959)

 

« Que sont ces façons

D’aller voir les fleurs muni

De cette rapière ! »

Takahama Kyoshi

(1874-1959)

 

« Me voici

Là où le bleu de la mer

Est sans limite. »

Taneda Santoka

(1882-1939)

 

« Rien de plus facile à dire

Ni de plus difficile à faire

Que de lâcher prise. »

Taneda Santoka

(1882-1939)

 

« Gagnant la haute mer

La bise n’a plus

De lieu où revenir. »

Hara Sekitei

(1889-1951)

 

« Manger du raisin

Une grappe après l’autre

Comme une grappe de mots. »

Nakamura Kusatao

(1901-1983)

 

« Dans l’œil de l’oiseau migrateur

Je deviens

Toujours plus petit. »

Ueda Gosengoku

(1933-1997)